Comme tous les Canadiens, j’ai été attristé d’apprendre, le mois dernier, le décès de Lincoln Alexander à l’âge de 90 ans. Je tiens à lui rendre hommage, car notre peuple a une énorme dette envers ce grand Canadien, et ma génération surtout lui doit beaucoup. Il nous a montré la voie et nous avons pu la suivre.

M. Alexander a été un pionnier à bien des égards, sans jamais chercher à être reconnu pour ses réalisations exceptionnelles. Fils d’une femme de chambre et d’un employé des chemins de fer, il a su surmonter d’innombrables obstacles tout au long de sa vie. En 1968, il devient le premier Noir à siéger au Parlement du Canada où il est député conservateur de Hamilton–Ouest. En 1979, il est le premier Noir à devenir membre du Cabinet fédéral.

Né à Toronto, il est le premier membre de sa famille à poursuivre des études universitaires. En 1953, il obtient son diplôme en droit à Osgoode Hall et devient l’un des cinq Noirs à pratiquer le droit en Ontario. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il a fait partie de l’Aviation royale du Canada, et ce, même s’il était difficile pour les Noirs à cette époque de se faire recruter dans l’armée canadienne.

J’ai d’abord côtoyé M. Alexander en politique, et plus tard, lorsqu’il était chancelier de l’Université de Guelph, nous avons fait plus ample connaissance à la faveur de diverses activités, dont l’inauguration d’un édifice qui porte désormais son nom, Alexander Hall. C’est lui qui a exercé le plus longtemps les fonctions de chancelier à cette université, et à la fin de son mandat en 2007, il s’est vu décerner le titre de chancelier émérite.

Lorsqu’il occupait ce poste, M. Alexander a accordé plus de 20 000 diplômes et il était l’exemple vivant qu’à cœur vaillant rien d’impossible. L’héritage qu’il a laissé se perpétuera à travers sa famille, les écoles, les édifices, les prix et même l’autoroute qui portent son nom, même s’il n’a jamais eu de permis de conduire.

M. Alexander a rendu mon parti plus ouvert et plus inclusif, et son élection à la Chambre des communes en 1968 a permis au Parlement de traduire plus fidèlement la composition et la diversité du Canada. Et si je siège, moi, fils d’immigrants chinois et néerlandais, à la Chambre des communes, c’est grâce au travail accompli par des géants comme Lincoln Alexander.

Le Canada est un endroit où il fait mieux vivre depuis que Lincoln Alexander a illuminé nos vies. Puissions-nous dorénavant incarner ses idéaux et son amour du Canada. Que son âme repose en paix.

Si vous avez des questions, je vous invite à communiquer avec moi par téléphone, au 866-878-5556, ou par courriel, à michael.chong@parl.gc.ca.

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